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Visite collectif d'une station de méthanisation


Déscription
Element21 a organisé avec Biomasseenergie une visite collective d'une station de méthanisation dernière génération le lundi 17 mars 2008.

La visite a eu lieu dans la région Lausannoise. Des professionnels de la méthanisation et la personne responsable du service industriel de Lausanne ont guidé la visite de l'installation et répondu aux questions.

Contexte
La méthanisation avec postcompostage, pourrait devenir le futur standard en matière de valorisation de déchets organiques (anaérobiques). Ce traitement permet de récupérer du biogaz, de la chaleur et du compost à moindre coût. (www.biomasseenergie.ch)

L'intégration des telles installations dans des zones urbaines, permettrait une valorisation(traitement) décentralisée et efficace de tout les déchets organiques d'un ménage. Un tel projet pilote, qui regroupe 300 habitations à Lübeck (Allemagne), démarre cette année sa propre installation de méthanisation. L'installation est placée au sous-sol et s'intègre parfaitement dans le quartier. Les 300 habitations sont équipées de toilettes sous-vide, qui utilisent jusqu'à 10x moins d'eau(entre0,5L et 1L) que les toilettes classiques. www.flintenbreite.de (éco-quartier à Lübeck en Allemagne) | www.novaquatis.ch (Un projet R&d pour l'assainissement des installations sanitaires en Suisse EWAG)

ADER décrit la méthanisation avec postcompostage ainsi : Le biogaz est le méthane (CH4) obtenu par décomposition anaérobique des matières organiques contenues dans le fumier et les déchets végétaux. Il est très intéressant pour notre écosystème de récupérer ce méthane car c'est un gaz dont l'effet de serre est 56 fois plus élevé que celui du CO2.


Le bilan de la décomposition de 5 tonnes de déchets organiques nous donne :
Par épandage (ciel ouvert) :
1 tonne humus
4 tonnes de CO2

Par récupération biogaz (méthanisation avec postcompostage) :
1 tonne humus
1 tonne de CO2
3 tonnes méthane

Pour réaliser cette décomposition, il faut placer les déchets dans une cuve hermétique, avec une température ambiante minimale de 20°C pour que les bactéries soient actives. Le gaz ainsi obtenu est composé pour un tiers de CO2 et de deux tiers de méthane.

Un métre cube de biogaz représente environ un demi litre de mazout. C'est un excellent combustible. C'est pourquoi utiliser ce biogaz dans un moteur permet de produire, grâce à une génératrice, de l'électricité et de récupérer en plus la chaleur.

 


Références
Usage et application du Biogaz en Suisse aujourd'hui. Une étude réalisée par la EWAG


Un projet d'installation biogaz portable pour les zones rurales, qui est conçu pour alimenter une cuisine
et une lampe à gaz. Les déjections de 2 à 3 vaches produisent suffisant de biogaz pour couvrir les
besoins d'une famille de 8 à 10 personnes. (www.superflex.net)

Article paru sur le site de la ville de Lausanne le 14 mai 2007 du service industriel de Lausanne sur l'installation visitée:

Domaine des Saugealles: l'installation de production de biogaz alimente désormais 100 ménages lausannois

En chantier depuis l'automne dernier, l'installation de production de biogaz à la ferme des Saugealles est désormais en service et produit de l'électricité pour une centaine de ménages lausannois. Cette réalisation a pu voir le jour grâce à la collaboration de plusieurs services de la Ville et de partenaires extérieurs, tels que l'Ecole hôtelière de Lausanne et le Manège du Chalet-à-Gobet.

Dès 2004, dans le cadre de leur veille technologique des énergies renouvelables, les services industriels et le service des forêts, domaines et vignobles (Fodovi) de Lausanne ont examiné la possibilité de produire du biogaz agricole sur le territoire de la Ville. Cette alternative offre un potentiel intéressant car elle permet non seulement de produire de l'électricité mais également de valoriser les déchets organiques tels que fumier, lisier, etc.

Sur les huit exploitations agricoles que possède Lausanne, le domaine des Saugealles a été retenu pour plusieurs raisons: sa taille (il est le plus grand d'un seul tenant de 43 hectares), son type d'activité (la culture fourragère de 60 unités gros bétail) et l'intérêt du fermier Patrick Demont, dont la famille exploite la ferme depuis plusieurs générations. Parallèlement, l'Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) et le Manège du Chalet-à-Gobet se sont intéressés à participer en alimentant l'installation avec leurs déchets (lavures, huiles végétales, gazon, fumier de cheval). Le service d'assainissement a également été mis à contribution. En janvier 2006, le Conseil communal a adopté le projet proposé par la Municipalité (préavis 2005-59) et les travaux ont pu commencer en septembre.

La production de biogaz se fait selon un processus relativement simple. Les déchets organiques de différentes origines sont d'abord stockés séparément et les huiles et lavures traitées dans une unité d'hygiénisation et de broyage. Ils sont ensuite regroupés durant 44 jours dans un digesteur de 400 m3, maintenu à une température entre 35 et 42°C. Le biogaz résultant de la fermentation est ensuite conduit vers un couplage chaleur-force dans lequel il est brûlé et transformé en électricité et chaleur. Le courant ainsi produit est réinjecté dans le réseau, soit 375'000 kWh, ce qui correspond à la consommation de 100 ménages lausannois. L'énergie thermique de 440'000 kWh, quant à elle, est utilisée pour les installations et la ferme.

Dans l'année à venir, le service du gaz et du chauffage à distance évaluera le fonctionnement de l'installation et étudiera la possibilité, en collaboration avec Fodovi et l’exploitant, d'augmenter la quantité de déchets pour atteindre le plein rendement. Cette réalisation a été suivie et soutenue par Suisse Energie, qui s'engage également pour que l'électricité «verte» soit davantage reconnue sur les marchés et son prix valorisé.

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